[Les étoiles devraient nous rappeler que ce vaisseau spatial n'a pas de sortie de secours.]
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"ecopop" initiative populaire
pour limiter la croissance de la population suisse
"Vendredi, le 2 novembre 2012, l'association Ecopo a soumis 120'000 signatures de citoyens quii demandent des mesure pour limiter la cropissance de la population. [Conference de presse 02.11.2012.pdf]

Ci-dessous nous reproduisons un article apparu dans LeMatinDimanche du 2.11.2012.

Ceux qui sont contre un arrêt de la croissance (de la population) n'ont rien compris de la finitude des ressources et ils sont mal informés concernant le dépassement énorme de la capacité de la terre pour supporter l'homme.
Nous vivons grace à la consommation des ressources non-renouvellables, y-compris les energies fossiles. Nous sommes sur le maximum de production de pétrole et le pétrole ne peut pas être remplacé par les "renouvelables" (électricité!). La descente après le pic de pétrole, en combinaison avec la pénurie croissante d'autres ressources, telles que l'eau, un climat normale, la biodiversité, l'espace et un environnement non-pollué, va nous mettre dans une crise insurmontable.
Du point de vue des réalités écologiques, les arguments des opposants sont mal réfléchis.

Comparez:
  • Défendant Ecopop, Philippe Roch découvre la désertification politique. octobre 2014
  • A extensive list of arguments to maintain the growth paradigm
  • Article, paru dans Le MatinDimanche du 4.11.2012, page 6

    DÉMOGRAPHIE L'association Ecopop a déposé vendredi son initiative visant à limiter la croissance de la population en Suisse

    DÉMOGRAPHIE L'association Ecopop a déposé vendredi son initiative visant à limiter la croissance de la population en Suisse. Le débat s'annonce houleux. Mais pourquoi est-il si difficile de parler sereinement de surpopulation?

    Michel Audétat michel.audetat@lematindimanche.ch

    La surpopulation n'est pas l'affaire des tièdes. Du côté de ceux qui s'en inquiètent, on se laisse souvent emporter par une emphase catastrophiste dont l'histoire fournit maints exemples. Ainsi, en 1968, le biologiste américain Paul R. Ehrlich avait vendu plus de deux millions d'exemplaires de "La bombe P" ("The Population Bomb"): le livre dans lequel il annonçait que les grandes famines sortiraient du tiers-monde pour ravager les nations développées au cours des deux décennies suivantes... Rétrospectivement, les prophéties en matière de surpopulation peuvent se révéler aussi marrantes que les prédictions d'Elizabeth Teissier.

    En face, on ne fait pas dans la dentelle non plus. Chez ceux qui dénoncent l'alarmisme démographique, on brandit volontiers la peur d'un retour aux pratiques eugénistes et aux chemises brunes du IIIe Reich. C'est ce qu'on appelle la "reductio ad Hitlerium":on exclut l'adversaire du débat raisonnable en l'associant à l'Horreur. Il en va donc ainsi lorsqu'on discute de surpopulation: il entre dans ces débats un peu de raison, mais surtout beaucoup de passions, d'angoisses, de phobies, d'anathèmes, d'élucubrations...

    Plaintes déposées

    Le débat qui s'annonce autour d'Ecopop ne devrait pas déroger à la règle. Avant même le dépôt de son initiative qui voudrait limiter la croissance de la population en Suisse à 0,2 % par an; l'association Ecologie et Population (Ecopop) avait déjà déposé une plainte pour diffamation et atteinte à l'honneur contre deux conseillers nationaux genevois: Maria Roth-Bernasconi (PS) qui, dans son blog, avait prêté à Ecopop des intentions "carrément eugénistes"; et Antonio Hodgers (Verts), qui a publié dans la Tribune de Genève. et 24 heures un texte dénonçant le "national-écologisme" des initiants. Pourquoi tant d'énervement quand on parle de surpopulation?

    Parce que ce débat est non seulement inutile mais dangereux, répond le géographe de l'EPFL PierreEmmanuel Pessemontet: "Avec son maquillage écolo, qui lui donne du sex-appeal, l'initiative d'Ecopop permet à la bête immonde de redresser la tête. On est là dans une pensée eugéniste 'et raciste; c'est qui est au cœur de mon dégoût. Car qui sont ces gens en trop? Les immigrés? Des êtres humains qui vont naître? Il ne faut pas reproduire les erreurs de certains démocrates des années 20 et 30 qui se sont laissés piéger par des débats ayant débouché sur la catastrophe du nazisme."

    Reste que les inquiétudes liées à la croissance démographique ne prospèrent pas qu'à l'extrême droite. Elles se retrouvent notamment chez 1'anthropologue Claude Lévi-Strauss (disparu en octobre 2009) qui n'était ni un nazi, ni un imbécile. En 2005, presque centenaire et las d'une planète à ses yeux surpeuplée, il avait lancé cette mise en garde: "Il n'est aucun, peut-être, des grands drames contemporains qui ne trouve son origine directe ou indirecte dans la difficulté croissante de vivre ensemble, inconsciemment ressentie par une humanité en proie à l'explosion démographique."

    Partageant des inquiétudes analogues, Philippe Roch se réjouit, que l'initiative d'Ecopop vienne ressusciter une discussion que l'on pouvait croire enterrée: "Aujourd'hui, il est impossible que la population augmente sans qu'augmente du même coup la destruction de la nature," estime 'l'ancien directeur de l'Office fédéral de l'environnement et du WWF Suisse. "Même si je ne l'aurais pas rédigée sous cette forme, j'ai signé l'initiative Ecopop parce qu'elle va obliger le monde politique et les citoyens à débattre de ce sujet dont des milieux prétendument écologistes ne veulent pas entendre parler." Cadenassé, le débat serait ainsi naturellement porté à devenir virulent quand saute le couvercle de la marmite.

    On observe toutefois que l'association Ecopop ne hérisse pas seulement le poil de la gauche. Vendredi, l'Union suisse des arts et métiers, l'Union patronale suisse et EconomieSuisse ont publié un communiqué commun pour dénoncer une initiative dont l'acceptation compromettrait la libre circulation des personnes et les accords bilatéraux avec l'Union européenne.

    Un concept insaisissable

    Soustrait aux traditionnels clivages gauche-droite, le débat autour de la surpopulation pourrait être également .rendu impraticable pour d'autres raisons qu'évoque Philippe Wanner, professeur de démographie à l'Université de Genève: "L'idée de définir un optimum démographique est très ancienne. On la trouve déjà exprimée dans la Grèce antique où l'on discutait de la population idéale d'une cité. Mais comment la mesurer? On sait aujourd'hui qu'on ne dispose pas des éléments scientifiques qui permettraient de déterminer la population idéale d'un pays ou de l'humanité. Le concept même de surpopulation est impossible à définir. C'est pourquoi les débats sur ce thème sont toujours dirigés par des arguments passionnels. "

    Professeur de démographie historique et d'histoire sociale à l'Université de Genève, Michel Oris avance de son côté une raison plus fondamentale encore: "Les débats sur la population sont forcément passionnels dans la mesure où ils touchent à la vie, à la mort et à la reproduction." C'est donc jusque dans nos soubassements anthropologiques que le débat lancé par l'initiative d'Ecopop risque de nous remuer.

    Also compare:
    Technology, Money, Optimism, and Hope The quartet that is killing humankind

    Pascal Lamy,
    Director-General of the World Trade Organisation,
    Exclusive interview
    and "Mea Culpa"
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